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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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A la tribune de l’Assemblée, NDA plaide pour la suppression des remises de peine automatiques

19/11/2009 06:42

A la tribune de l’Assemblée, NDA plaide pour la suppression des remises de peine automatiques


Débat parlementaire sur la loi de récidive criminelle - Intervention de Nicolas DUPONT-AIGNAN

Mardi 17 novembre 2009

Madame la présidente, madame la ministre d’État, mes chers collègues, nous débattons aujourd’hui d’un sujet grave qui inquiète particulièrement nos concitoyens : la récidive criminelle.
Pour ma part, je ne peux que saluer la démarche du Gouvernement, qui a le courage de présenter une loi controversée mais profondément nécessaire.
Oui, madame la garde des sceaux, votre projet est courageux, car comment laisser en liberté – si peu surveillée – nombre de criminels, qui, hélas ! récidivent parfois dès le lendemain de leur libération, qui plus est sur les lieux mêmes de leur précédent crime ?
Bien sûr, le risque zéro n’existe pas, mais comment pourrait-on refuser de mieux prévenir la récidive ? Certains s’étonnent de voir les parlementaires ou le Gouvernement réagir à des événements dramatiques. Mais je suis quant à moi étonné qu’on ait attendu tant d’événements dramatiques pour réagir, et nous n’avons qu’à nous féliciter d’avoir enfin le courage de poser le problème.
Je me permets de recommander à certains de nos collègues le livre de Georges Fenech, que j’ai apporté. Il s’intitule : Criminels récidivistes. Peut-on les laisser sortir ? Je me permets de l’évoquer, car il montre très bien l’enchaînement dans lequel sont pris ces tueurs en série et l’incapacité dont notre justice a témoigné.
On a bien le droit, en effet de se poser certaines questions – notamment celles du pourquoi et du comment –, non pas pour accuser Untel ou Untel, mais pour comprendre l’engrenage fatal qui a conduit tant de victimes à passer entre les mains de ces tueurs qui auraient pu, à un certain moment, être arrêtés dans leur parcours tragique. Cette loi va donc dans le bon sens. Elle répond à une attente de nos compatriotes, et je la voterai sans état d’âme. Je prends d’ailleurs le pari que, dans quelques années, on se demandera pourquoi ces débats furent si agités.
Mais cette loi n’est-elle pas aussi, d’une certaine façon, l’arbre qui cache la forêt ? En effet, quel dommage, madame la garde des sceaux, que le gouvernement auquel vous appartenez n’ait pas encore – mais cela viendra peut-être – le même courage pour donner à la justice française les moyens de rendre enfin exécutoires les peines d’incarcération ! Je pense, bien sûr, aux dispositifs qui dispensent les condamnés d’accomplir l’intégralité de leur peine de prison ferme. À cet égard, je défendrai demain un amendement visant à supprimer l’article 721 du code de procédure pénale, qui accorde une remise de peine systématique de trois mois pour la première année, puis de deux mois pour les années suivantes.
Ainsi, une personne condamnée à six ans de prison sait dès son incarcération qu’elle sortira au bout de quatre ans et onze mois. À cette remise de peine automatique, qui date de 2004, s’ajoute une seconde réduction de trois mois par an, sous certaines conditions bien sûr.
Ces réductions sont ensuite complétées par la libération conditionnelle. Ainsi, un détenu condamné à onze ans pour homicide a pu sortir au bout de sept ans et aller assassiner cette dame de Milly-la-Forêt dont il a déjà été question.
Comment peut-on, sous couvert d’une fausse générosité, ne pas s’interroger sur cette situation qui décrédibilise totalement notre justice et notre État de droit, et qui remet évidemment en cause nos institutions ?
Mais, au-delà de la fausse générosité et du discours trompeur selon lequel la prison serait le pire des systèmes – en connaît-on un autre pour de tels criminels ? –, nous savons tous ici pourquoi la France est, dans le monde, le pays démocratique qui cumule le plus de dispositifs de remises de peine.
Le président de la commission des lois lui-même l’a admis ; ce fut d’ailleurs l’un des motifs du vote de 2004 sur les remises de peine automatiques. J’ai relu les débats de cette époque, qui sont très intéressants et que je vous recommande. L’argument est le suivant : on n’a pas assez de places de prison, il faut donc exempter d’incarcération les condamnés.
Nous aboutissons donc obligatoirement au débat essentiel sur les moyens de la justice. Je sais bien que le Gouvernement a fait un effort, puisque c’est à peu près le seul poste budgétaire qui échappe aux coupes claires. Je sais aussi que des efforts ont été consentis entre 2002 et 2007 par la majorité. Pour autant – reconnaissons-le ensemble – nous sommes très loin du compte.
Notre pays dépense moitié moins d’argent par habitant pour sa justice que l’Allemagne et la Grande-Bretagne. C’est la première cause de la crise que connaît notre justice à tous les niveaux.
Il faut donc absolument, compte tenu de moyens qui ne sont pas si importants – quoique, si l’on compare avec d’autres ministères, ils le restent, et vous le savez bien, madame la garde des sceaux –, poursuivre cet effort, car ce sera le seul moyen de faire sauter au moins – et, je l’espère, prochainement – les remises de peine automatiques, pour que la peine de prison retrouve son exemplarité et qu’enfin les délinquants sachent à quoi s’en tenir.
En vérité, le vrai choix qui s’offre à notre pays, et sur lequel les Français nous jugeront collectivement, vous et nous, est le suivant : soit continuer à empiler, année après année, des lois qui sont certes utiles, mais qui peuvent être considérées comme autant d’expédients à une certaine clochardisation judiciaire de notre pays, soit doter enfin la France d’une justice digne du xxie siècle, en augmentant massivement ses moyens.
Pour ma part, vous l’aurez deviné, mon choix est fait.





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